Le nouveau plan d’action contre la peste porcine africaine a été présenté par le Ministère de l’agriculture, le 19 décembre.

 

 

Paris, le 20/12/2023. Le Ministre de l’Agriculture a présenté hier son nouveau plan d’action pour lutter contre la Peste Porcine Africaine. La FNAB salue les avancées proposées pour le plein air, particulièrement sensible à la contamination par les sangliers, mais juge que trop de pression repose encore sur ce mode de production et que l’accompagnement prévu n’est toujours pas à la hauteur. Alors que 50% des truies bio sont élevées en plein air et que la filière porc bio connaît déjà une crise sans précédent ayant entraîné un recul de la production, la FNAB considère que ce plan n’apporte pas les garanties suffisantes.

 

La prolifération des sangliers, premier risque de contamination

 

Aujourd’hui, le principal risque d’importation en France de la peste porcine africaine repose sur la prolifération de la population des sangliers. Les éleveurs plein air ne doivent pas supporter seuls ce risque. Or, le plan reste trop vague sur la façon dont le ministère entend véritablement mettre le holà à cette prolifération.

« Même si le ministre a tenté de rassurer tout le monde à l’oral, on sait bien que depuis que les dégâts du gibier sont partiellement indemnisés par l’Etat sans contrepartie forte sur l’agrenage, l’Etat n’a plus aucun moyen véritable de lutter contre la prolifération des sangliers » explique Claude Nocquard, référent professionnel sur le porc bio plein air à la FNAB.

La FNAB demande que le plan réintègre des mesures précises pour lutter contre la prolifération des sangliers dans les zones où le risque PPA est élevé et où les élevages ont le plus de mal à s’adapter.

 

Pour un plan d’action de lutte contre la PPA véritablement inclusif de toutes les productions

 

On le sait, certains élevages plein air rencontrent des difficultés techniques pour mettre en place les solutions de lutte contre la PPA. L’implantation de clôtures enterrées est par exemple techniquement très complexe pour les élevages sur sol rocheux, ou situés en zone de montage ou encore les élevages très extensifs. Des solutions techniques et financières doivent être encore proposées à ces élevages. La FNAB demande :

  • Que les solutions d’accompagnement, comme la grille d’analyse des risques sanitaires, qui émergeront de « l’expérimentation plein air » lancée en 2023 puissent être pris en considération dans le nouveau plan PPA
  • L’éligibilité automatique des demandes d’aides liées à la biosécurité dans les Plans de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles gérés par les régions (PCAE) avec
    • un taux de financement de 60 % pour les zones de plaine et de 80% pour les zones de montagne
    • un plancher d’aide à 2 000€

 

 

Contact :

Claude Nocquard, référent professionnel porc bio plein air – 06 60 65 29 08

 

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