“Dans la famille, l’agriculture biologique est devenue un mode de vie, presque une philosophie.”

 

Yves de Rochefort,

agriculteur meunier, à Patay (Loiret)

 

 

Savoir Vivre

Yves de Rochefort commercialise ses farines sous la marque Savoir vivre (blé, petit épeautre, seigle, sarrasin), ainsi que les pâtes de petit épeautre auprès des AMAp *, des magasins spécialisés, mais aussi des boulangers qui ont une démarche vers le bio local.

Il gère également la vente de légumes de plein champ produits par son père (courges, pommes de terre, oignons) ainsi que les céréales et haricots rouges.

La totalité des productions est vendue directement en local.

 

 

 

“C’est grâce à moi que mon père s’est mis à l’agriculture biologique, raconte Yves de Rochefort, quand j’avais dix ans, j’avais de l’embonpoint. Mes parents m’ont amené chez un diététicien qui a prescrit des aliments complets, pâtes, riz… Ils sont entrés pour la première fois dans un magasin bio, parce qu’il n’y avait que là qu’on pouvait trouver ce genre de produits.”  En peu de temps, la famille consommait quasiment tout en bio, et le père d’Yves de Rochefort, céréalier en Beauce, a fini par convertir ses terres, pour être en accord avec sa conviction que le bio est meilleur pour la santé. Dans la famille, l’agriculture biologique est devenue un mode de vie, presque une philosophie.”

 

Quelques années après, Yves de Rochefort prend une autre voie que l’agriculture. Mais “à 30 ans, je me suis posé des questions sur ce que je voulais vraiment faire, et c’est là que mon père a acheté un moulin pour produire la farine à partir de son blé”. Cet achat a été le déclencheur d’une nouvelle orientation : se charger du développement d’une activité de transformation des productions paternelles !

 

C’était en 2008. Depuis, le petit atelier de transformation a bien évolué. Yves a construit un véritable réseau de distribution locale, il a encouragé son père à aller vers de nouvelles productions, il a travaillé avec un fabriquant de pâtes de la région Centre pour mettre sur le marché des pâtes de petit épeautre. Bref, il a œuvré pour la promotion des productions de son père et plus généralement pour le bio, puisque maintenant, il travaille en partenariat avec d’autres agriculteurs bio.

 

Yves de Rochefort est un passionné. Ce fils qui a rejoint son père uniquement pour développer une activité de transformation se rapproche aujourd’hui du métier d’agriculteur. “J’ai passé cette année environ 15 % de mon temps sur la ferme, et je vais m’y consacrer un peu plus, car le passage de témoin entre mon père et moi aura lieu dans 4 ou 5 ans.”

 

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