Entre produits chimiques et produits naturels utilisables en bio, il n’y a pas photo ! 

C’est ce que démontre l’étude scientifique publiée ce 23 février 2023 par IFOAM Europe et l’ONG environnementale Global 2000 dans la revue scientifique Toxics (après évaluation et validation par les pairs).

Cette étude compare en effet la toxicité des pesticides chimiques de synthèse utilisés en agriculture conventionnelle et des substances naturelles utilisées en bio.

Les résultats sont sans appel (voir le Fact Check, en anglais et l’article dédié sur le site d’IFOAM UE)

 

Les pesticides utilisables en bio sont-ils aussi toxiques que les produits chimiques de synthèse utilisés en conventionnel ? La réponse est non ! 

 

  • Santé et environnement : Sur les 256 substances actives chimiques de synthèses autorisées en conventionnel, 55% sont à risque pour la santé et l’environnement. Contre seulement 3% des 134 substances actives naturelles utilisables en bio.

 

  • Risque pour l’enfant pendant la grossesse, cancérogénicité et effet létal : 16% des pesticides utilisés en conventionnel présentent ces risques. En bio, aucun des produits naturels autorisés ne présente ce genre de risque.

 

  • Risque professionnel et risque d’ingestion : l’EFSA (autorité sanitaire des aliments au niveau européen) recommande d’établir des valeurs maximales d’exposition pour les agriculteurs et pour les consommateurs pour 93% des produits chimiques de synthèse utilisés en agriculture conventionnelle. C’est le cas pour seulement 7% des substances naturelles utilisables en bio.

 

Quelle est la différence entre produits utilisables en bio et en conventionnel ?

 

  • 90% des 256 produits utilisés en conventionnel sont des dérivés synthétiques de la pétrochimie, dont les composés sont choisis en laboratoire pour leur toxicité contre les organismes considérés comme nuisibles.

 

  • A l’inverse, la totalité des 134 produits utilisables en bio sont des substances naturelles ou des dérivés de substances naturelles : 75 des 134 produits ne sont même pas des substances mais des micro-organismes (bactéries, champignons, etc.) donc sans risque.

 

    • Pour les 59 substances restantes  : 27 (soit 46%) sont issues de plantes (comme des huiles essentielles ou des huiles végétales), 17 (soit 29%) sont des minéraux (cuivre, sulfure ou encore de la poudre à lever) et 15 (soit 25%) sont des produits animaux (lait), des produits de fermentation (vinaigre), des levures.

 

Cette étude démontre bien que non, toutes les agricultures ne se valent pas et que l’agriculture biologique apporte une plus-value majeure en termes de préservation de la santé et de l’environnement.

Agenda-colonne

Ils témoignent

Tous les témoignages