La FNAB dénonce un désengagement sans précédent de l'Etat.

 

 

 

Paris, le 1er juillet 2025. Ce matin, à l'occasion du Comité Etat-Régions et du Conseil supérieur d'orientation (CSO) la Ministre de l'Agriculture a annoncé les arbitrages de réaffectation des enveloppes de la PAC à mi-parcours. Sa décision de n'allouer que 10% de l'enveloppe conversion disponible à l'écorégime bio, et de piller le reste des fonds pour financer des mesures non bio, signe le pas d'un désengagement sans précédent de l'Etat dans son soutien à l'agriculture biologique. Face à cette décision destructrice pour l'avenir de l'agriculture biologique la FNAB a quitté le CSO.


Moins de 1% de la PAC sur la Bio, un soutien historiquement bas !


La Ministre a fait son choix, et son choix sera délétère pour la bio. Au lieu de rééquilibrer le soutien entre conversion et maintien, comme le font la plupart des pays européens, elle décide de réaffecter l'argent fléché sur l'agriculture biologique à d'autres modèles agricoles. Cette décision est en incohérence totale avec la Loi d'orientation agricole (LOA) tout juste adoptée, qui fixe bien un objectif de 21% de surfaces biologiques en 2030.


« Le message est clair, on veut faire disparaître la Bio de la PAC. C'est une volonté politique qui profite de la crise de la Bio pour nous anéantir » explique Loïc Madeline, co-président de la FNAB.


Le combat en défense de la Bio doit continuer malgré tout !

 

La Ministre a repoussé la réaffectation du reste de l’enveloppe, soit environ 750 millions d’euros, à l’automne de cette année. S’il ne sera plus possible de venir financer l’écorégime bio, il reste des options pour réaffecter cet argent à des mesures réservées aux Bios sur le pilier 2.
La FNAB demande donc que dans les deux années à venir les 750M€ de reliquats restants sur la conversion biologique soit réaffectés de la façon suivante :
Financement des bonus bio sur les aides à l'investissement et sur les aides aux JA
 Financement des MAEC réservées aux agriculteurs Bio, ce qui suppose de dézoner les MAEC concernées et de retravailler leur cahier des charges afin que cela corresponde aux systèmes bio de toute la France. Il s'agit notamment de la MAEC système herbager telle que déployée en Bretagne et de la MAEC 0 intrants.


« Les consommateurs et les citoyens sont avec nous. Cette décision de stopper le soutien à la bio ne fera qu’attiser la tension préexistante sur les grands enjeux comme la qualité de l’eau. Le gouvernement fait preuve d’un manque de lucidité politique sur la situation de notre société et on ne laissera pas faire » conclut Loic Madeline.

 


Contact presse : Loïc Madeline : 06 22 30 45 54

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Ils témoignent

  •    “Le choix du bio : un produit innovant de qualité qui s’inscrit dans le développement durable.”  

  •    "Ce qui me pousse ? L’envie d’être un bon technicien, et de chercher à faire toujours mieux tout en respectant la terre !"...

  •    "Il faut être cohérent : quand on est convaincu par le bio comme je le suis, on a envie que ce soit à la portée de tous."...

  •    "Pour la fabrication de nos pâtes, nous utilisons un savoir faire traditionnel"  

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