20 % de produits bio à la cantine, c’était l’objectif du Grenelle de l’environnement en… 2008.

Cet objectif, réaffirmé en 2018 lors des Etats Généraux de l’alimentation n’est toujours pas atteint en 2022. Les enfants, premiers bénéficiaires d’une alimentation bonne pour leur santé et leur planète, attendent toujours de pouvoir manger bio à la cantine.

La FNAB propose une série de mesures pour que ces 20 % de produits bio dans les cantines deviennent enfin une réalité. Découvrez la charte d’engagement soumise aux candidat-es aux élections législatives qui auront lieu les 12 et 19 juin 2022.

 

 


Paris, le 24/05/2022. Le président de la République entame son second mandat en affirmant que « ce quinquennat sera écologique ou ne sera pas ». Pourtant jusqu'à aujourd'hui le gouvernement a échoué à atteindre les objectifs qu'il s'était fixé en matière de développement de l'agriculture biologique.  Ni l'objectif de 15% de surfaces en Bio au 1erjanvier 2022, ni celui de 20% d'aliments bio dans les cantines à la même date n'ont été atteint. La profession agricole biologique attend donc de son nouveau ministre des annonces fortes et rapides pour que la Bio soit à nouveau une priorité politique.

 


 

  1. Redonner à la Bio sa place dans la prochaine PAC

 
Conformément à la demande de l'Europe la France doit redonner à la Bio sa place au sein de la prochaine PAC : la FNAB demande une aide de 145 euros par hectare et par an dans l'éco-régime[1].
 

  1. Mettre les moyens pour atteindre rapidement 20 % de produits bio à la cantine

Il est primordial dans un premier temps de répondre à l'urgence et de mettre en place une aide dédiée de 20 centimes d'euros par assiette pour contrer la hausse des prix alimentaires qui pénalise la Bio à la cantine. Ensuite il faudra à travers la prochaine loi de finances accroître l'enveloppe dédiée à la formation du personnel de cuisine et à l'équipement des restaurants avec une prime aux collectivités de trente centimes d'euros par repas et par an.
 

  1. Lancer un plan de résilience des filières Bio

 
Certaines filières bio connaissent un ralentissement du marché et une crise de croissance. C'est notamment le cas des fermes bio laitières qui ont perdu 17 millions d'euros en 2021. « Si la France avait respecté son objectif de 20% de Bio à la cantine il n'y aurait pas eu de crise du lait Bio » souligne Eric Guihéry, représentant de la FNAB au CNIEL[2].
 
Pour certains légumes, comme la carotte, le prix payé au producteur a baissé de 20 à 50% et ne couvre plus les coûts de production, alors que le prix de vente au consommateur a lui augmenté de presque 10%. Pourtant, la Bio a du mal à s'insérer dans les plans de soutien agricole existants, 75% des élevages de porc bio ont été exclus du plan de sauvegarde destiné à la filière porc française.
 
« Les agriculteurs bio doivent être traités comme les autres et avoir droit au soutien de l'Etat pour passer ce palier de croissance, c'est pourquoi nous demandons un plan de résilience dédié aux filières biologiques » conclut Philippe Camburet, président de la FNAB.
 
 
Contacts :
- Philippe Camburet, président de la FNAB – 06 77 94 85 19
- Eric Guihéry, mandaté FNAB au CNIEL – 07 77 04 50 73
- Mathieu Lancry, président de Forébio – 06 79 59 20 10

 

 

[1] Voir communiqué de presse du 20/05 : « PAC : 30 jours pour redonner sa vraie place à la Bio »

[2] Le surplus de production de lait Bio en 2021 correspond à 20% des volumes de produits laitiers servis à la cantine.

 

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Ils témoignent

  •    "Il faut être cohérent : quand on est convaincu par le bio comme je le suis, on a envie que ce soit à la portée de tous."...

  •    “Le choix du bio : un produit innovant de qualité qui s’inscrit dans le développement durable.”  

  •    "Pour la fabrication de nos pâtes, nous utilisons un savoir faire traditionnel"  

  •    “Dans la famille, l’agriculture biologique est devenue un mode de vie, presque une philosophie.”  

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